Mafia II : le plus beau des GTA-like ?

Si la ville d'Empire Bay dans laquelle se déroule Mafia II est fictive, visuellement, elle paraît tout à fait réelle. Les quelques 120 développeurs de 2K Czech ont travaillé semble-t-il d'arrache-pieds pour proposer un visuel aussi détonnant, retranscription colorée et surprenante de finesse de l'Amérique d'après-guerre. Et ce, que l'on soit dans les rues, ou à plusieurs dizaines de mètres de haut sur une plate-forme pour le lavage des vitres, comme dans la mission qui nous fut présentée...

Ambiance

D'abord, pour les fans du premier Mafia, il ne s'agit pas ici d'une véritable suite à part entière... et pour cause, la plupart des protagonistes du jeu original n'y ayant pas survécu. L'aventure commence cette fois en plein hiver 1945, Empire Bay sous la neige. Elle couvrira, avec plus d'une quarantaine de missions, la fin des années 40 et le début des années 50, alors que Vito, immigré sicilien, revient de la guerre pour se lancer dans le crime. Celle que nous avons pu découvrir (dont on peut voir des extraits dans la vidéo ci-contre), se situe un peu avant la moitié du jeu. Nous sommes alors en 1951, et Vito rejoint d'abord son ami Joe, embarque avec lui en voiture avec, derrière le volant, une jeune recrue : Marty. À ce stade du jeu, Vito et Joe sont déjà des "Made Men", c'est à dire des affranchis, membres de la Famille, des soldats de la Cosa Nostra, ce qui n'est pas le cas de Marty. Leur but : en se faisant passer pour des gars de l'entretien, déposer une bombe dans une salle de réunion à l'intérieur d'un grand hôtel, afin d'y tuer leur cible.

La dure vie d'un mafieux

Évidemment, le début se passe plutôt bien. Les compères volent des uniformes en passant par une entrée de service, accèdent à l'étage en question, et entrent rapidement dans la salle, encore déserte. Joe plante la bombe, puis direction les toits, pour accéder à la plate-forme des laveurs de carreaux et pouvoir détonner la bombe sans risque depuis un étage supérieur. Mais, la bombe se déclenche trop tôt, vaporisant les vitres alors que la cible, à l'abris aux toilettes, réalise ce qui se passe. Les deux compères se retrouvent vite sous le feu ennemi, coursant leur victime désignée à présent en fuite... L'ensemble se déroule sans chargement apparent. Depuis la rue, une simple transition au noir marque l'entrée dans l'hôtel, et les cinématiques entrecoupent chaque scène. Les détails incorporés aux décors, jusqu'aux intérieurs destructibles, sont assez bluffants pour un jeu de ce type. Visuellement, Mafia II assure le grand spectacle, mais c'est malgré tout côté gameplay qu'il devra convaincre.

Une histoire de choix

Si nous n'avons pas pu avoir de détails supplémentaires quant à cette mécanique et les impacts réels qu'elle pourrait avoir sur le déroulement de l'aventure, les développeurs ont assuré que le joueur pourrait adopter des attitudes différentes face à une même situation. Par exemple, parlementer avec des gangsters pour passer sans encombres, ou engager la fusillade. Mafia II proposera également plusieurs fins différentes, même si l'histoire se déroulera, nous dit-on, de manière relativement linéaire. Côté gameplay bac-à-sable, l'essentiel des activités annexes viseront à amasser suffisamment d'argent pour pouvoir acheter différents objets, de la bière aux armes, en passant par des fringues qui seront surtout utiles lorsque la police aura obtenu le signalement du joueur. Certaines missions demanderont également d'amasser suffisamment d'argent pour pouvoir être jouées. Enfin, à la manière de GTA, le joueur changera de planque au fur et à mesure du jeu - après tout, un wise guy ne peut pas habiter dans un quartier de seconde zone. Pour finir, si le système d'alerte de la police ne devrait pas être en lui-même plus permissif que celui du premier, il sera néanmoins mieux équilibré, avec plusieurs possibilités pour se débarrasser des flics, à commencer, pour les délits mineurs, par la corruption.